Que tu sois en quête d’un emploi ou que tu cherches à obtenir une augmentation, savoir (re)négocier son salaire est une compétence cruciale. Voici quelques conseils pour aborder cette conversation délicate avec confiance et efficacité.
Prépare ta négociation
Pour toute négociation salariale, la préparation est essentielle. Renseigne-toi sur les salaires pratiqués dans ton secteur, pour ton poste et dans ta région. Utilise des sites comme Glassdoor, LinkedIn ou encore l’APEC pour obtenir des données salariales précises. Connaître ta valeur sur le marché te donnera une base solide pour discuter de ta rémunération. Fixe une fourchette salariale en tenant compte de ton expérience, de tes besoins quotidiens et des prix du marché. Prends en compte tous les éléments de ta rémunération : salaire fixe, part variable, primes et avantages en nature comme les tickets-restaurant ou la voiture de fonction.
N’oublie pas qu’une négociation se base toujours sur un salaire brut. Pense à faire des simulations de salaire brut en salaire net en amont sur des sites comme : https://www.salaire-brut-en-net.fr/
La stratégie de l’anchoring
La stratégie de l'anchoring, ou ancrage en français, est une technique de négociation qui consiste à établir un point de référence dès le début de la discussion. En demandant à ton interlocuteur la fourchette de rémunération qu'il envisage pour le poste, tu obtiens un point de départ qui te permet de situer ta demande. Cette méthode est efficace car elle fixe une base autour de laquelle la négociation va s'articuler.
Si la fourchette proposée est plus basse que ce que tu espérais, tu peux adapter ta stratégie pour négocier une augmentation progressive. À l'inverse, si elle est plus élevée, cela peut te permettre de demander un salaire supérieur à tes attentes initiales. L'anchoring te donne ainsi un cadre de référence clair pour orienter la discussion de manière constructive.
Comprends les besoins de l’entreprise
Pour réussir ta négociation, il est important de prendre en compte les besoins et les priorités de ton employeur, cela te donnera une idée de ton pouvoir de négociation. Renseigne-toi sur les contraintes budgétaires, le chiffre d’affaires et les attentes de l’entreprise. En étant attentif aux signaux non verbaux de ton interlocuteur, tu pourras adapter ta stratégie et trouver des compromis avantageux pour les deux parties.
Reste ouvert d’esprit
La négociation de salaire ne doit pas être une bataille, mais une discussion constructive. Sois prêt à écouter et à proposer des alternatives si la rémunération pose problème, comme des avantages en nature ou des jours de congé supplémentaires. La flexibilité et la capacité à trouver des solutions gagnant-gagnant sont des atouts précieux.
Sois confiant
Affiche une attitude positive et irréprochable tout au long de la négociation. Mets en avant tes compétences de manière convaincante en utilisant des exemples concrets de tes réalisations : revenus générés, économies réalisées, augmentation du portefeuille clients, satisfaction des clients, etc. Montre que tu es sûr de ta valeur tout en restant professionnel.
Choisis le bon moment pour parler de ton salaire
En dehors de la période d’embauche, quand tu veux aborder la question de ton salaire, il est essentiel de choisir le bon moment pour maximiser tes chances de succès. Idéalement, parle-en lors de ton entretien annuel d’évaluation ou juste après avoir accompli un projet important qui montre clairement ta valeur ajoutée. Évite les périodes où tu as sous-performé, quand l’entreprise traverse des difficultés économiques, ou en plein rush de travail où ton boss est déjà sur les nerfs. En revanche, une période de croissance pour l’entreprise ou après avoir décroché de nouveaux succès professionnels peut être le moment parfait pour demander une augmentation. Cela te permet de t’appuyer sur des résultats concrets et récents. Prépare bien tes arguments et sois à l’écoute des besoins de l’entreprise, c’est la clé pour réussir ta négociation.
Prépare des arguments solides
Pour convaincre ton employeur, commence par répondre toi-même à la question : pourquoi t’augmenter toi plutôt que quelqu’un d’autre ? N’oublie pas que tu es une ressource pour l’entreprise, plus ton travail est qualitatif et que tu te rends indispensable, plus le pouvoir de négociation est entre tes mains.
Par exemple, si tu possèdes une compétence rare, que tu évolues dans un contexte qui est particulièrement difficile à appréhender pour un nouveau collaborateur qui vient de l’externe, que tu as une connaissance historique des process ou du marché ou que tu es d’une productivité particulièrement élevée, il y a des fortes chances que ton manager préfère t’augmenter que risquer de te perdre.
Prépare des arguments qualitatifs et quantitatifs : revenus générés, économies réalisées, satisfaction des clients, etc.
Évite surtout les comparaisons directes avec tes collègues, c’est généralement très mal accueilli par l’employeur. Concentre-toi plutôt sur tes propres contributions et résultats. Mets en avant ta rigueur, ta rapidité, ton esprit d’initiative et ton envie d’apprendre : s’il s’agit d’une renégociation annuelle, prends l’habitude de noter tout au long de l’année les tâches ou missions pour lesquelles tu juges avoir été particulièrement efficace ou avoir obtenu des résultats exceptionnels, cela te donnera des arguments factuels et difficilement contre-attaquables.
Parle de ton ancien salaire ou d’autres offres
Appuie ta négociation sur ton ancien salaire pour demander une hausse. Si tu as plusieurs offres, sois honnête avec ton employeur actuel et explique que d’autres entreprises te proposent une rémunération plus intéressante. Cela peut inciter ton employeur à s’aligner.
Faut-il simuler une envie de départ ou un débauchage potentiel d'une autre entreprise ?
Quand vient le moment de négocier ton salaire, une question se pose souvent : est-il pertinent de faire croire à ton employeur que tu envisages de partir ou que tu as reçu une offre d'une autre entreprise ? Cette stratégie, bien que risquée, peut parfois s'avérer efficace si elle est bien menée. Voyons ensemble les avantages et les inconvénients de cette approche, ainsi que les meilleures pratiques pour l'utiliser.
Les avantages de simuler une envie de départ
Simuler une envie de départ peut exercer une pression supplémentaire sur ton employeur, l'incitant à réévaluer ta valeur et à proposer une augmentation pour te retenir. Voici quelques avantages potentiels :
• Renforcer ta position de négociation : Si ton employeur pense que tu as d'autres options, il sera peut-être plus enclin à faire un effort supplémentaire pour te garder.
• Montrer ta valeur sur le marché : Indiquer que tu es courtisé par d'autres entreprises peut rappeler à ton employeur que tu es un talent recherché, ce qui pourrait l'encourager à améliorer tes conditions de travail pour éviter de te perdre.
• Accélérer les décisions : Si ton entreprise hésite à prendre des décisions salariales, le fait de mentionner une offre concurrente peut les pousser à agir plus rapidement.
Les risques et inconvénients
Cependant, cette stratégie comporte aussi des risques importants. Il est essentiel de les connaître pour ne pas se retrouver dans une situation délicate :
• Perdre la confiance de ton employeur : Simuler une envie de départ peut être perçu comme un manque de loyauté. Si ton employeur découvre que tu bluffes, cela pourrait nuire à ta relation professionnelle et à ta crédibilité.
• Risque de mise à l’épreuve : Ton employeur pourrait appeler ton bluff en te proposant de partir si tu n'es pas satisfait. Assure-toi d'avoir une vraie offre en main avant de tenter cette approche.
• Impact sur l'ambiance de travail : Cette stratégie peut créer des tensions et une ambiance de méfiance au sein de l'équipe, surtout si elle est mal perçue par tes collègues.
Comment utiliser cette stratégie efficacement
Si tu décides d’utiliser cette méthode, il est crucial de bien t’y préparer et de l'aborder avec tact :
• Avoir une offre réelle : Si tu mentionnes une offre concurrente, assure-toi qu’elle est bien réelle. Cela renforce ta crédibilité et évite que ton bluff soit découvert.
• Choisir le bon moment : Aborde le sujet lorsque ton travail est particulièrement apprécié ou après avoir accompli un projet important. Cela donne plus de poids à tes arguments.
• Rester professionnel : Expose calmement la situation à ton employeur. Explique que tu apprécies ton poste actuel, mais que tu souhaites être rémunéré à la hauteur de ta valeur sur le marché.
• Être prêt à partir : N’utilise cette stratégie que si tu es réellement prêt à accepter une autre offre. Si ton employeur ne répond pas favorablement, tu dois être prêt à prendre une décision difficile.
En résumé, simuler une envie de départ ou un débauchage potentiel peut être une arme à double tranchant. Prépare bien tes arguments, choisis le bon moment et assure-toi d'avoir une vraie offre en main avant de te lancer dans cette démarche. En gardant ces conseils à l'esprit, tu pourras maximiser tes chances de réussite dans ta négociation salariale.
Prépare une contre-proposition
Si l’offre initiale ne te convient pas, prends le temps de réfléchir avant de faire une contre-proposition. Sois réaliste et prépare des arguments solides pour justifier ta demande. Reste ouvert à la discussion et prêt à trouver un compromis.
Envisage d’autres bénéfices
Si ton employeur ne peut pas augmenter ton salaire, pense à négocier d’autres avantages : primes, options d’achat d’actions, avantages en nature, formations professionnelles, etc. Ces bénéfices peuvent compenser un salaire moins élevé.
Planifie un suivi
Après la négociation, assure-toi d’avoir un plan de suivi. Si tu n’as pas obtenu d’augmentation immédiate, demande à fixer un point dans six mois pour réévaluer ta situation. Cela montre que tu es engagé et que tu continues à te concentrer sur ton développement professionnel.
Prépare-toi pour l’avenir
Même si tu obtiens l’augmentation souhaitée, continue à développer tes compétences et à te fixer des objectifs. La négociation salariale est un processus continu, et maintenir ta valeur sur le marché du travail est essentiel pour tes futures discussions.
Que faire si malgré les négociations, ton employeur refuse de t’augmenter et que tu te retrouves frustré ?
Il n’est pas rare de sortir d’une négociation salariale sans avoir obtenu l’augmentation souhaitée. Cela peut être frustrant, surtout si tu as préparé ton dossier avec soin et présenté des arguments solides. Cependant, il existe plusieurs façons de réagir constructivement à ce refus pour ne pas laisser la frustration prendre le dessus.
Analyse la situation
Avant de réagir, prends un moment pour analyser la situation. Demande-toi pourquoi ton employeur a refusé ton augmentation. Est-ce à cause de contraintes budgétaires, de la performance de l’entreprise ou d’une évaluation différente de tes contributions ? Comprendre les raisons du refus peut t’aider à ajuster ta stratégie pour la prochaine fois.
Demande des retours constructifs
Si ton employeur ne t’a pas déjà donné de feedback détaillé, demande-lui des retours constructifs. Quels sont les domaines où tu peux t’améliorer ? Quels objectifs spécifiques dois-tu atteindre pour être considéré pour une future augmentation ? Cette démarche montre ton engagement à évoluer et à répondre aux attentes de l’entreprise.
Explore d’autres formes de reconnaissance
Si une augmentation de salaire n’est pas possible, il existe d’autres moyens de reconnaissance que tu peux négocier. Pense à demander des avantages supplémentaires tels que des jours de congé supplémentaires, des formations professionnelles, des horaires de travail flexibles ou des responsabilités accrues qui peuvent booster ta carrière à long terme.
Fixe des objectifs clairs
Après avoir reçu des retours, travaille avec ton employeur pour définir des objectifs clairs et mesurables à atteindre. Demande à programmer une nouvelle réunion dans quelques mois pour évaluer tes progrès. Cela montre que tu es proactif et déterminé à mériter une augmentation.
Continue à développer tes compétences
Utilise cette période pour te concentrer sur le développement de tes compétences. Inscris-toi à des formations, assiste à des conférences ou trouve des mentors qui peuvent t’aider à grandir professionnellement. Plus tu enrichiras ton expertise, plus tu renforcera ta valeur sur le marché du travail.
Évalue ta satisfaction professionnelle
Si la frustration persiste malgré tes efforts pour améliorer la situation, il peut être utile de faire le point sur ta satisfaction professionnelle. Es-tu toujours motivé par ton poste actuel ? Tes valeurs et objectifs professionnels sont-ils alignés avec ceux de ton entreprise ? Parfois, une réévaluation de ta situation peut t’aider à prendre des décisions éclairées sur ton avenir professionnel.
Explore d’autres opportunités
Si tu ne vois pas de perspectives d’évolution satisfaisantes dans ton entreprise actuelle, il pourrait être temps d’explorer d’autres opportunités. Mets à jour ton CV et commence à regarder les offres d’emploi dans ton secteur. Parfois, un changement d’entreprise est nécessaire pour obtenir la reconnaissance et la rémunération que tu mérites.
Maintiens une attitude positive
Même si la situation est décevante, il est crucial de maintenir une attitude positive et professionnelle. La manière dont tu gères ce refus peut avoir un impact sur ta réputation au sein de l’entreprise. Reste courtois, continue à faire ton travail avec diligence et montre que tu es prêt à t’améliorer.
Un refus d’augmentation de salaire peut être difficile à accepter, mais il ne doit pas te décourager. Utilise cette expérience pour te renforcer, en apprenant de tes retours et en continuant à développer tes compétences. En restant proactif et positif, tu augmenteras tes chances de réussir lors de futures négociations, que ce soit dans ton entreprise actuelle ou ailleurs. Bonne chance et ne baisse pas les bras !
Voilà, tu es maintenant armé pour aborder ta négociation salariale avec confiance et efficacité. Bonne chance !